De mieux en mieux
Fortune faite dans la corne de l’Afrique, le sculpteur Hans de Ganz revient en fanfare au pays retrouver ses vieux amis, de bien rustres traîne-savates au demeurant, et solder ses dettes matérielles, contractées durant plus de quarante ans. Enfin locataire d’un véritable atelier, modulable au gré de ses aspirations, il embauche une assistante et lui confie le soin de préparer sa prochaine exposition. Malgré quelques déconvenues provoquées et orchestrées par ses soins, ainsi de cette petite expérimentation scientifique sur le chien d’en face qui tourne mal ou de cette rixe avec ses bruyants voisins qui lui vaut une convocation chez le juge, Hans de Ganz se sent désœuvré. Afin de remettre un peu de piment dans son morne train-train, il publie une petite annonce dans le courrier du cœur d’un journal local. À cette occasion, il fait la connaissance d’une agente des services secrets qui l’entraîne dans de nouvelles péripéties. Tout se complique alors pour lui mais les imprévus qui en découlent lui permettent la rencontre fortuite d’un célèbre écrivain français, lui aussi initié très tôt à la corde à sauter sémantique. Dès lors, les bouffonneries des deux artistes se conjugueront et monteront en puissance, à l’image du monde, dans une outrance et de candeur et d’idioties et de folies. De fil en aiguille, les trois ci-devant finiront par se lier d’amitié et, pendant leur court séjour dans un palace à Gstaad, se frotteront à des mafieux russes, qui détournent sans scrupule l’argent des moujiks de la grande Russie. La confrontation, brève mais assez mouvementée, contraindra nos trois héros à s’envoler pour un paradis fiscal, en l’occurrence les Bahamas, où, avec le concours d’un cabinet de conseils bien établi et grâce au logiciel sophistiqué soustrait par la belle au service de renseignements (son ancien employeur), ils prendront les aigrefins à leur propre piège.