Estelle, jeune mère célibataire, se débat entre son travail d’aide à domicile et son rôle de mère célibataire d’un enfant atteint de TDAH. Arrivant à un point de rupture, elle se tourne vers son passé pour le relire à la lumière de son présent. Elle prend conscience de ce qui s’est réellement joué derrière ce qu’elle interprétait comme des “erreurs de jeunesse” dont elle porte le poids. Désireuse de s’en affranchir, elle entame un processus de libération intérieure, déconstruisant, couche après couche, des croyances profondément ancrées. Au gré de sa conscientisation, elle pose des actes de guérison et de réconciliation, pour elle et les générations qui l’ont précédée..
Cette histoire, à la fois unique et universelle de celles et ceux que le système exclu, plonge dans le milieu underground des années 2000 et explore ce qui peut mener à vivre en marge de la société, à travers un message d’acceptation et de résilience.
Bénédicte
Biographie
Née dans une famille de 5 enfants d’un père ingénieur et d'une mère institutrice, j’ai grandi en milieu rural où j’ai reçu reçu une éducation catholique relativement stricte et exigeante. Plutôt douée pour la scolarité, j’ai sauté une classe pour finalement devenir très rebelle à l’adolescence et rompre avec ma famille.
En 2004, à 18 ans, voulant sortir du carcan familial, je suis partie vivre dans la rue ou j’ai rencontré un homme que j’ai suivi, d’abord dans des squats, puis dans le milieu de la teuf techno et de la drogue. Il s’est révélé rapidement violent et a profité de mon jeune âge et de mon isolement familial pour asseoir son emprise. De cette relation abusive est né mon fils qui a aujourd’hui 20 ans. Pour nous protéger, j’ai fui cet homme et élevé mon enfants seule. Celui-ci a développé un TDAH (trouble de l’attention et de l’hyperactivité) très marqué qui l’a petit à petit exclu de la scolarité.
Entre 2005 et 2013, j’ai cumulé différentes expériences dans le milieu socio-éducatif, qui m’ont autant enrichies que frustrées. Vivant en parallèle des violences institutionnelles dans mon travail et à travers la scolarité de mon fils, j’ai entamé une sérieuse réflexion sur cette société et ses alternatives. En 2012, rêvant d’un monde meilleur, je suis sortie des sentiers battus pour suivre une formation de deux ans dans une communauté non-violente. Je souhaitais acquérir des outils pour créer des collectifs pérennes dans le but d’œuvrer ensemble dans un rapport non hiérarchique. À cette période, toute ma réflexion est renforcée par la lecture de différents ouvrages allant du développement personnel, à des essais politiques, exemples : Les mots sont des fenêtres Marshall Rosenberg, Micropolitique des groupes David Vercauteren, Les excès de la finance et Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi, pour ne citer qu’eux.
Depuis 2018, je suis Facilitatrice Formatrice à la coopération et l'intelligence collective. J’accompagne des groupes dans le de milieu principalement de l’économie sociale et solidaire. Mes lectures s'étoffent et s’orientent vers les sciences sociales, le féminisme et l’éducation populaire, à travers les écrits de Bell hooks, Mona Chollet, ou certains romans d’Emma Becker, Wendy Delorme, Virginie Despentes et bien d’autres.
L’écriture n’a jamais été une composante de ma vie avant le début de cette expérience. J’avais même une image très négative à mon égard à ce sujet. En effet, mes résultats scolaires dans les matières littéraires n’étaient pas faramineux. J’ai, de ce fait, rarement produit d’écrits Puis, n’ayant pas poursuivi dans les études supérieures, je suis restée sur cet échec. Lorsque je me suis lancée dans ce processus, j’étais bien loin d’imaginer qu’il me mènerait à ce résultat. C’est aujourd’hui un livre dont je suis fière et qui je l’espère rencontrera son public. Je sais dores et déjà qu'il est très attendu dans mon milieu professionnel et militant car il répond à des problématiques très vives pour ces personnes.